Dedicado a quem é francófilo
“...Les hommes parlaient tous la même langue.
En ce temps-là, comme aujourd’hui, ils ne faisaient que se plaindre du temps;
les femmes de leur mari, les époux de leur femme, gémir sur leur santé et l’approche de la mort.
Cette litanie était devenue si monotone que personne n’écoutait plus personne.
Sachant d’avance, à quelque mots près ce que l’autre allait dire, on ne lui prêtait plus la moindre attention.
C’est donc pour échapper à l’indifférence et à l’ennui que nous nous serions lancés dans cette construction inepte. (...) la tour se serait édifiée dans un silence de mort. Dieu qui contemplait ce gâchis avec un sourire navré aurait alors, dans son infinie miséricorde, créé toutes ces langues, dialectes ou patois différents pour réveiller une curiosité qui s’était éteinte.”
Nicolas Bouvier, L’échappée belle, Eloge de quelques pérégrins@ Edition Metropolis, 1996
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